Polluer va devenir un luxe. La loi sur la transition énergétique, définitivement adoptée ce mercredi, a fixé l’objectif de faire quadrupler d’ici à 2030 le prix de la tonne de carbone. Actuellement de 14,5 euros par tonne de CO2, ce prix fixe le montant de la contribution climat-énergie (CCE), dite « taxe carbone », qui s’applique depuis 2014 sur la consommation de produits énergétiques polluants, carburants, charbon, gaz ou fuel.
Une hausse compensée par la baisse d’autres taxes
Fixée à 7 euros la tonne de CO2 lors de sa création, le prix du carbone est aujourd’hui de 14,5 euros et passera à 22 euros l’année prochaine puis à 56 euros en 2022 avec l’objectif d’atteindre 100 euros en 2030. Pour les consommateurs, cela représenterait une hausse substantielle du prix des carburants : aujourd’hui, la CCE représente un surcoût de 4 centimes par litre de diesel et de 3,4 centimes par litre d’essence. En 2022, elle s’élèvera à 9 centimes par litre de diesel et 7 centimes par litre d’essence.
Toutefois, Ségolène Royal a précisé que toute hausse de la CCE serait compensée « par un allégement » d’autres taxes. Il ne s’agirait donc pas d’accroître la charge fiscale des ménages mais de « donner une trajectoire d’évolution au prix du carbone » nécessaire pour réorienter les investissements des industriels. D’autre part, le niveau de la taxe carbone doit être confirmé tous les ans lors du vote de la loi de Finances, alors que la loi sur la transition énergétique ne fait que fixer un objectif.
Source : www.20minutes.fr